Chirurgie des varices

Présentation de la chirurgie laser par le Docteur Sébastien Nativelle. Médecin spécialiste en médecine esthétique et vasculaire à Lisieux et Deauville.

La chirurgie des varices

Dans les cas où la maladie variqueuse est trop évoluée, les règles d’hygiène et la sclérothérapie peuvent ne plus suffire pour traiter les varices. Il faut alors envisager un traitement chirurgical.

 

Plusieurs méthodes de chirurgie sont pratiquées aujourd’hui :

– les traitements thermiques endoveineux par laser ou radiofréquence

– le « stripping » (chirurgie classique)

– les phlébectomies (technique de Müller)

Les traitements thermiques endoveineux par Laser et radiofréquence :

Les techniques de référence

Les traitements thermiques endoveineux sont des techniques micro-chirurgicales innovantes reconnues dans le monde entier, pour lesquelles on dispose maintenant d’une vingtaine d’années de recul, notamment en France, en Grande Bretagne et aux Etats-Unis.

À la pointe de la prise en charge des varices chirurgicales, elles se sont désormais imposées comme les techniques de référence devant la chirurgie classique par stripping, en raison de leurs nombreux avantages en termes d’efficacité, de confort, de risques de complications per et post opératoires bien moindres et de durabilité des résultats à long terme.

Plusieurs études ont montré que la disparition de la veine est complète et définitive dans plus de 90 % des cas pour la radiofréquence et 95% des cas pour le laser. Le laser et la radiofréquence sont 2 techniques qui diffèrent par leur mode d’action, mais elles restent très similaires dans leurs modalités de mise en œuvre.

Le principe de ces interventions est de détruire la varice en la chauffant de « l’intérieur » grâce à l’énergie thermique délivrée à la paroi veineuse par une sonde.

Les principaux avantages de ces techniques sont :

         

  • Prise en charge ambulatoire courte : durée intervention 30-40 min – temps total passé à la clinique < 3 heures
  •  Anesthésie locale stricte (pas de consultation d’anesthésie pré-opératoire, pas de rachianesthésie ou d’anesthésie générale)
  • Pas d’interruption de vos traitements habituels, même des anticoagulants et des antiagrégants plaquettaires
  • Aucune incision cutanée n’est réalisée ce qui a pour principaux avantages de réduire considérablement les douleurs et hématomes post opératoires et de ne laisser aucune cicatrice résiduelle
  • Arrêt de travail de 0 à 2 jours contre 26 jours en moyenne au niveau national pour une chirurgie classique de veine saphène par stripping
  • Reprise immédiate de la marche, le jour même, sans prise systématique d’antalgiques
  • Peu ou pas de douleurs post-opératoires (aucune prise systématique d’antalgique en post-opératoire, < 5% de mes patients ont pris du PARACETAMOL sur plus de 500 interventions)
  • Reprise des activités sportives 10 jours après l’intervention
  • Pas de nécessité d’être à jeun
  • Pas de nécessité de se raser les poils avant l’acte
  • Pas de soins infirmiers post-opératoires

 

Comment se déroule la procédure ?

La veille de l’intervention : Un écho marquage de votre varice et de ses branches variqueuses sera réalisé au cabinet afin de tracer au feutre sur la peau les repères nécessaires à la procédure. Il n’est pas nécessaire de se raser le membre opéré.

Le jour de l’intervention : Vous n’avez pas à être à jeun et déjeunerez comme d’habitude et vous pouvez continuer tous vos traitements médicamenteux habituels, même les anticoagulants.

En fin de procédure, vous aurez simplement un pansement sur le point d’introduction puis vos bas de compression élastique classe II seront enfilés. La reprise immédiate de la marche est fortement recommandée et ce, dès votre sortie. Aucune prise d’antalgiques n’est à prévoir.

Une consultation de contrôle post opératoire sera réalisée au cabinet entre 5 et 10 jours après l’intervention puis à 3 mois afin finaliser la prise en charge par la sclérothérapie des branches collatérales résiduelles.

La chirurgie conventionnelle ou « stripping » :

C’est la technique la plus ancienne, pratiquée depuis plus d’un siècle. Elle nécessite souvent une hospitalisation, une anesthésie générale ou parfois une rachianesthésie (seules les 2 jambes sont anesthésiées), l’arrêt temporaire des traitements habituels (notamment les anticoagulants)  et impose un arrêt de travail d’environ 3 à 4 semaines(statistiques nationales : 26 jours en moyenne) en rapport avec les douleurs, les hématomes et les cicatrices post-opératoires. Contrairement aux techniques endoveineuses, les varices sont retirées physiquement par une technique d’incision cutanéesuivie d’un procédé de dissection et d’arrachement. Les suites post-opératoires sont donc plus « lourdes » et les complications post-opératoires plus fréquentes comparativement aux traitements thermiques endoveineux. Les indications de la chirurgie classique reculent notablement depuis l’apparition des techniques micro-chirurgicales endoveineuses par laser et radiofréquence.

La phlébectomie (technique de Müller)

Les phlébectomies consistent à retirer les branches des veines saphènes. De petites incisions cutanées de 1 à 2 mm sont réalisées à l’aide d’un bistouri. Ensuite, le segment de varice est « attrapé » à l’aide d’un petit crochet (crochet de Müller) et arraché à l’aide d’une pince. Cet acte se pratique sous anesthésie générale ou locale.